Dans le chapitre III, Karl livre un combat de lutte à la terrible Clara, dans une chambre obscure du manoir Pollunder. Comme la scène devait se dérouler dans le noir, que Karl porte un costume également noir et que j’ai parfois quelques difficultés avec le clair-obscur, je n’étais pas complètement satisfait de ces pages qui, après trois ans, continuaient de m’agacer, comme un vague sentiment de culpabilité dont on n’arrive pas à se débarrasser.
Dans une première version, encore assez ligne claire, presque sans ombrages, je me fiais surtout aux tons de gris pour rendre l’obscurité. Ce n’était pas suffisant. J’ai donc trafiqué les cases sur Photoshop, en ajoutant du noir, beaucoup de noir. Mais, par crainte de perdre les détails du dessin en les noyant dans la masse, j’avais conservé plein de lignes en renversé, qui n’étaient pas vraiment nécessaires et qui produisaient un effet plutôt déplaisant.
Tout récemment, j’ai décidé de retoucher ces cases en appliquant le vieux précepte de Wally Wood «When in doubt, black it out». L’œil reconstitue facilement les détails manquants. La différence est subtile, mais appréciable.
J’aurais sans doute pu pousser encore plus loin, mais je ne suis pas (et je ne veux pas être) Frank Miller.
Finalement, j’arriverai peut-être un jour à atteindre un niveau de dessin acceptable.
La différence est tellement subtile que je ne la vois pas du tout.
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