lundi 28 mai 2012

Un Concours !



Pour marquer la fin prochaine de l’album, j’ai décidé de lancer un petit concours. Il s’agit d’encrer et de finaliser la case que l’on voit ici sous forme de crayonné. Le résultat final peut être en noir et blanc, en tons de gris, en bichromie ou en couleur. Le but n’étant pas nécessairement d’imiter ma propre manière, le style et la technique sont à la discrétion des participants.
Pour votre information, la case originale mesure 14,5 cm sur 10,7 cm. Le format est irrégulier, c’est voulu. La scène est censée se dérouler le soir. On peut répartir à sa guise les masses noires et les ombres.
Les soumissions seront acceptées jusqu’au 15 juin 2012. Les présenter sous forme de fichiers TIFF, à 300dpi (format original) minimum et envoyer à l’adresse :
Ceux qui préfèrent poster un original communiquent avec moi.


Pour plus de commodité, on peut travailler à partir de la version en bleu ci-dessus.

À gagner ? Un dessin original, peut-être une planche, peut-être un simple petit dessin, tout dépendra du niveau de la compétition. On le fait avant tout pour l’honneur et pour l’amour de l’art. Les meilleures soumissions seront bien sûr affichées sur le blog.

Et puis, on ne sait jamais, quand je serai vieux, riche et perclus d’arthrite, j’aurai peut-être besoin de quelqu’un pour encrer mes pages ...

jeudi 24 mai 2012

Du côté de D.W.Griffith

On l’a vu, l’album se conclut alors que Karl trouve un emploi au «Grand Théâtre de la Nature d’Oklahoma», qui serait apparemment the biggest in the World. Cet improbable théâtre, situé au fin fond de l’Oklahoma, mais qui recrute sans cesse du personnel aux quatre coins du continent, est bien sûr une pure invention de Kafka. On peut y voir ce que l’on veut. Pour moi, c’est une allégorie de l’Amérique conquérante de l’époque, avec ses possibilités illimitées, ses immenses territoires encore à développer, mais aussi avec ses contradictions et ses tensions raciales. C’est un peu le «Buffalo Bill’s Wild West Show», c’est un peu le cirque Barnum, c’est Hollywood à ses débuts.
C’est ce que j’ai cherché à montrer à la page 156, où le fil du récit est suspendu pour faire place à un montage d’images diverses, destinées à donner aux nouveaux employés un aperçu de ce qu’est le Grand Théâtre de la Nature.
À propos d’Hollywood, j’ai inclus quelques références à l’œuvre de D.W. Griffith, pionnier du 7e Art, qui a réalisé il y a un siècle les premiers blockbusters hollywoodiens, dont le grandiose «Intolerance», film à message mégalomane s’étendant sur plusieurs époques, avec entre autres un épisode babylonien absolument délirant.

Il est aussi l’auteur de l’épique et controversé «Birth of a Nation», peut-être le premier chef-d’œuvre du cinéma, mais en même temps politiquement indéfendable. Dans le récit, situé autour de la Guerre de Sécession et qui adopte le point de vue sudiste, on fait l’apologie de la ségrégation raciale, en rendant hommage aux fondateurs du Kuklux Klan, rien de moins.
Curieusement, Griffith ne se voyait pas lui-même comme un raciste. On peut mettre ça sur le compte de l’époque, mais tout de même ... On a crucifié Hergé pour moins que ça.

mercredi 16 mai 2012

Accessoire de cinéma



J’ai dessiné il y a un bout de temps deux planches de BD pour les besoins d’un film intitulé Sweet Killing. C’est sorti en 1993. En gros, c’est l’histoire d’un type qui veut tuer sa femme. Comme le type est un fan de bande dessinée, il cherche l’inspiration dans des vieux crime comics.
C’est un pur exercice de style, à la façon des EC Comics, avec une petite touche Eisner. Rien à voir avec ma production normale, mais pas vilain. Je peux le dire avec un certain détachement, puisque ça date de plus de vingt ans.
Peu de gens ont vu le film (assez moyen d’ailleurs, en autant que je me souvienne), alors je montre ici une des deux pages.

vendredi 11 mai 2012

Petit à petit


Cette case, sans être la plus compliquée de l’album, était tout de même assez ardue à dessiner, d’autant plus que j’étais plus ou moins rouillé et que, quand je suis rouillé, c’est comme si je n’avais jamais dessiné de ma vie, comme s’il fallait tout reprendre à zéro.
Enfin, j’y suis arrivé. Plus que quatre pages à crayonner. Petit à petit, j’approche de la fin.