jeudi 22 septembre 2011

Une vieille connaissance

Boulimique à la suite d’un chagrin d’amour, Brunelda est devenue énorme et impotente. Karl qui prend soin d’elle est découragé parce que, après avoir vendu tous les meubles et objets de valeur de l’appartement, il ne reste plus un sou pour la nourrir.

Son voisin l’étudiant lui suggère de la placer à l’Entreprise 25, lieu mystérieux mentionné par Kafka dans le roman, mais dont on ne connaît ni la nature ni la raison d’être. Il faut dire que, le roman étant incomplet, il y a des trous dans le récit, trous que j’ai dû combler lorsque j’en ai fait l’adaptation (cf sur le blog «Broderies», posté il y a tout juste un an ), en y ajoutant des parties de mon cru.

À Karl qui demande à l’étudiant en quoi consiste l’Entreprise 25, ce dernier répond que personne ne le sait, mais émet quelques hypothèses.

Les lecteurs de la série «Red Ketchup» auront peut-être reconnu à la case du milieu l’infâme Docteur Künt, dans le rôle du savant fou.

dimanche 18 septembre 2011

Appel à tous

L’album est complété à près de 90%. Il ne sera pas prêt à sortir demain matin, mais je commence à songer de plus en plus à l’aspect qu’il aura dans sa forme finale. J’ai fait des tests pour juger de l’effet des tons de gris avec quelques variantes. J’ai choisi cette case en particulier parce que les tons de gris y prenaient une place importante.




La version du haut est la forme actuelle : tons de gris uniformes en quatre valeurs, réalisés à l’ordinateur. Dans la version du milieu, je les ai remplacés par des tons de gris équivalents échantillonnés à partir d’un lavis sur papier. La différence est subtile, mais perceptible : l’effet semble plus naturel, moins mécanique, plus «fait à la main», mais pas tout à fait aussi net.

Enfin, la troisième version reproduit la précédente, mais en bichromie. J’ai simplement donné une teinte bleutée aux tons de gris. Comme le bleu produit un effet plus froid, il faudrait, pour équilibrer, un papier de couleur crème, ou d’un blanc chaud à tout le moins. J’ai donc teinté le fond de l’image en conséquence pour voir ce que ça donnerait.

Je sollicite ici l’avis des lecteurs : quelle version vous semble la meilleure ? Évidemment, on n’a ici qu’un extrait à l’écran : il faut imaginer l’album en entier, imprimé sur du vrai papier pour se faire une idée.

vendredi 16 septembre 2011

MARCEEEEL !

Abandonnée par Delamarche, Brunelda effondrée se lamente bruyamment en appelant son amant envolé. Dans le roman, Delamarche n’a pas de prénom. J’ai décidé de lui donner ici (et ici seulement) celui de Marcel, entre autres parce que je trouvais qu’il lui allait bien, mais surtout en référence au film «La Vie en Rose», où l’actrice Marion Cotillard, dans le rôle d’Édith Piaf, gémit de désespoir en apprenant la mort de Marcel Cerdan. Simple petit clin d’œil, même si généralement je ne fais pas dans la parodie.

L’interprétation de Marion Cotillard a été louangée, lui valant même un Oscar.

Pour ma part, j’ai trouvé quelque peu agaçant cet étalage d’émotions sans retenue, en particulier dans cette scène.

http://www.youtube.com/watch?v=45GevK04N0w&feature=player_detailpage

Toujours est-il que Brunelda, pour oublier son chagrin, fait comme tout le monde : elle se met à manger ...

Pour rester dans les références cinématographiques, cette case n’est pas sans rappeler une scène mémorable de «Meaning of Life», de Monty Python. À ne pas regarder si vous avez le cœur sensible ou si vous venez de dîner...

http://www.youtube.com/watch?v=rXH_12QWWg8&feature=player_detailpage

samedi 10 septembre 2011

Un Rêve

Je me suis réveillé l’autre matin avec en tête une image très précise provenant d’un rêve fait durant la nuit. Je l’ai noté sitôt levé et j’en ai tiré ce dessin, en essayant de la rendre le plus fidèlement possible. Ce qu’elle signifie, je n’en ai pas la moindre idée.

Le personnage à gauche fait évidemment référence à Tintin. Ce n’est pas pour rien. Tintin est enfoui est enfoui dans mon inconscient depuis ma plus tendre enfance et ses images revêtent pour moi, particulièrement dans les albums les plus anciens, un caractère quasi-magique («Tintin au Pays des Soviets», que j’ai lu beaucoup plus tard, n’a pas du tout sur moi cette fascination).

Il y a longtemps que j’ai cessé de croire au Père Noël, tout comme au petit Jésus, mais je crois toujours à Tintin.

Je ne suis bien sûr pas le seul à avoir cette vision onirique et surréaliste de Tintin. Charles Burns, dans son dernier album «X’ed Out» («ToXic» en français) va un peu dans cette direction.