mardi 3 janvier 2012

Quarante-huit trompettes

«Devant l’entrée du champ de courses une longue plate-forme avait été aménagée sur laquelle des centaines de femmes déguisées en anges, avec des robes blanches et de grandes ailes, soufflaient dans des trompettes en or. Elles n’étaient d’ailleurs pas posées directement sur la plate-forme, chacune avait son piédestal particulier que dissimulait entièrement la longue robe mouvante du costume. Et comme les piédestaux étaient monumentaux – ils avaient parfois peut-être deux mètres – les silhouettes des femmes avaient l’air gigantesques ; seule la petitesse de leurs têtes affaiblissait légèrement cette majestueuse impression ... Pour éviter l’ennui de l’uniformité, on avait pris des piédestaux de tailles extrêmement différentes. Il y avait de toutes petites femmes, guère plus grandes que nature, mais d’autres se dressaient à côté d’elles à une telle hauteur qu’au moindre vent on les croyait en péril. Et toutes ces femmes soufflaient dans des trompettes.»

Ici, j’ai suivi assez fidèlement la description donnée par Kafka dans le roman. Sauf qu’il parle de «centaines de femmes» alors que, pour ma part, compte tenu du budget, j’ai jugé que quarante-huit (visibles en tout ou en partie), c’était bien assez.

Disposer dans un dessin en rangées régulières quarante-huit trompettistes ailées de tailles variables, semblables mais jamais identiques, représente déjà un casse-tête. Pour m’y retrouver, je me suis aidé d’un petit schéma.


En fait, j’aurais pu suggérer un nombre de femmes beaucoup plus élevé sans avoir à les dessiner toutes, simplement en les faisant déborder hors cadre, mais l’effet n’aurait sans doute pas été meilleur et, en plus, cela aurait compliqué les choses pour le reste de la séquence.

Bon, je suis peut-être un peu paresseux ...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire