Voici donc la solution du jeu. Nous avons deux gagnants ex-aequo : Élise Vézina-Easey et Marc-Antoine Poulin. Félicitations.
Le jeu n’était pas si difficile, mais comportait certaines ambiguïtés et la solution n’allait pas de soi. Les deux petits poteaux au sommet de l’armoire et la note de musique supprimée ne comptaient que pour un, tout comme les deux panneaux gris sur la boîte du phonographe. La ligne du dessus de la table de maquillage a simplement été redressée un peu. Ce n’était pas très visible, mais je devais de toute façon corriger ce petit détail qui m’agaçait.
On constate qu’on arrive ainsi à treize erreurs au lieu de onze. C’est qu’il y avait deux modifications faites antérieurement que j’avais oubliées : les panneaux gris sur le phonographe et la ligne d’ombre sur le mur derrière le miroir. Voilà.
Je ne passe tout de même pas mes journées à concocter des jeux débiles et à niaiser sur Facebook, je travaille aussi à l’album, du moins quand les cours m’en laissent le temps. Ça avance. Au ralenti, mais ça avance. L’ennui, c’est que, ces jours-ci, je n’ai pas grand-chose de neuf à montrer et que j’ai un peu l’impression de faire du surplace. Présentement, en fait, j’ai mis de côté les découpages graphiques (page 114) et les crayonnés (page 104), pour me rattraper sur l’encrage (page 97) et les tons de gris (page 82). Ce sont des étapes obligées, mais ce ne sont pas les plus excitantes.
L’application des gris comporte parfois une part de créativité, mais on est ici dans une longue séquence à l’intérieur d’une même pièce ; tout est prévu et le travail est purement mécanique.
L’encrage, lui, demande toujours un peu d’interprétation et de style. Je compare cela à un musicien qui exécute une partition. Mais, comme mes crayonnés sont généralement très précis, la part d’interprétation demeure assez réduite. Je pourrais, pour éviter l’ennui et rendre les choses plus stimulantes, faire comme tous les Johann Sfar de ce monde et travailler à l’instinct, sans crayonné ou presque. Mais, outre le fait que je ne pourrais pas me permettre d’opérer un changement aussi radical au beau milieu d’un album, ce n’est pas vraiment mon genre. Sfar est sûrement un grand conteur, son dessin est parfois génial mais, au total, ses planches ressemblent toujours à des carnets de croquis. Intéressant, mais pas évident à lire.
J’ai quand même essayé de me livrer à l’exercice, en encrant directement sur une feuille vierge un strip de trois cases, en me basant sur mon esquisse sommaire au crayon. J’ai utilisé, plutôt que le pinceau et l’encre de Chine, un stylo-bille, qui se prête mieux à ce genre de croquis rapide. En rouge, parce que c’est plus cool. J’ai mis au-dessus l’esquisse de départ.
Le résultat n’est pas si mal, mais j’aurais sans doute de la difficulté à adapter cette méthode à des cases plus compliquées, avec mise en scène et décors élaborés.
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