Le roman «L’Amérique» de Kafka est génial. S’il en avait été
autrement, je n’aurais jamais songé à l’adapter. Mais c’est en même temps une
œuvre inachevée, imparfaite, parfois décousue, déroutante. C’est ce qui rendait
pour moi les choses particulièrement intéressantes, le défi étant d’en tirer,
tout en respectant les intentions de l’auteur, un récit, un scénario et une BD
qui se tiennent. Il a fallu pour cela élaguer (sans quoi je me serais retrouvé
avec un album de mille pages), simplifier, condenser, résumer, sans que cela ne
se sente trop, mais aussi reconstruire, enchaîner et faire quelques ajouts pour
remplir les trous, notamment à l’avant-dernier chapitre, où certains passages
sont de pures fabrications.
Il y a de l’humour dans Kafka, beaucoup d’humour. Encore
faut-il savoir le détecter. Tout est dans le point de vue, dans la façon dont
on l’aborde. Cet humour particulier, où entrent absurde, pessimisme et
auto-flagellation est souvent qualifié d’humour juif. On peut penser à Woody Allen,
à Mordecai Richler, à Art Spiegelman et à plusieurs autres. Toutefois, il n’est
pas nécessaire d’être juif pour l’apprécier, ni même pour le pratiquer.
Autre livre exquis que vous avez peut etre lu : "Kafka, suite" http://www.pascalgalodeediteurs.com/pge_178_fantastique_kafka--suite__9782355932397.html
RépondreSupprimerThis is a great post thankss
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