lundi 7 février 2011

Un invité de marque

Sur le balcon, au beau milieu de la nuit, Karl fait un brin de causette avec le voisin, personnage identifié simplement dans le roman comme «l’étudiant». Celui-ci travaille de jour dans un grand magasin et poursuit de nuit avec acharnement des études interminables et inutiles, mais qu’il ne peut se résoudre à abandonner. Pour se tenir éveillé, il ingurgite des litres et des litres de café noir (le Red Bull n’existait pas à l’époque), boisson qu’il déteste d’ailleurs.

Toute ressemblance avec des personnes réelles, qu’elles étudient ou non à l’UQO, ne peut être que l’effet du hasard.

Homme intelligent, l’étudiant prodigue à Karl de sages conseils, reflets d’une vision de l’existence quelque peu fataliste, qui lui font réaliser que, quoi qu’on fasse et où qu’on se trouve, on est toujours prisonnier et que, entre deux prisons, vaut mieux choisir celle où l’on est le plus en sécurité.


Pour donner un visage au personnage de l’étudiant, j’ai eu l’idée, il y a quelque temps déjà (voir sur ce blog «Le Jeu du casting», juin 2009), d’utiliser celui de Franz Kafka lui-même. L’écrivain se retrouve ainsi acteur de soutien dans une bande dessinée adaptée de son propre roman posthume.

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