L’ex-cantatrice Brunelda, diva capricieuse, insupportable et quelque peu adipeuse a quitté la demeure cossue où elle habitait jadis avec son riche mari pour s’installer dans un appartement miteux au dernier étage d’un tenement house des faubourgs, où elle vit recluse en compagnie de son amant Delamarche et de son valet Robinson, entourée de ses meubles, vêtements et souvenirs entassés pêle-mêle, et d’où elle ne sort jamais.
On voit ici Karl pénétrant pour la première fois dans l’univers de la Brunelda qui, telle une reine en exil, trône sur le canapé en écoutant de l’opéra.
Je ne suis pas un spécialiste, mais j’ai trouvé que l’air «Vissi d’arte», tiré de l’opéra «Tosca» de Puccini, était celui qui collait le mieux au personnage. L’héroïne, Floria Tosca, est elle-même une cantatrice au destin tragique. L’œuvre, créée en 1900, est presque contemporaine du roman de Kafka.
J’ai retranscrit dans l’image les paroles de l’aria, qui font en quelque sorte partie du décor tout au long de la séquence. Il est assez rare que j’écoute de l’opéra en travaillant, mais ça m’arrive. Pour me mettre dans l’ambiance lorsque j’ai dessiné cette case, j’ai dû écouter «Vissi d’arte» une bonne vingtaine de fois.
Salut Réal,
RépondreSupprimerJe viens consulter ton Blog à intervales irréguliers ou dès que je vois un «post» sur Facebook.
C'est très intéressant et tes illustrations sont, comme toujours, époustoufflantes!
Je te souhaite une excellente année et j'ai hâte de lire ton bouquin.
Amicalement,
Jacques Hurtubise