vendredi 31 juillet 2009

Le Dortoir en Folie

À l’Hôtel Occidental, le dortoir des grooms n’est pas un endroit de tout repos, c’est le moins qu’on puisse dire. C’est une sorte d’Animal House où règne en permanence un chaos total : bagarres, beuveries, désordre, tumulte et déconnage en tous genres. C’est là que Karl tente en vain d’étudier la correspondance commerciale, c’est là aussi que Robinson se fait tabasser par une meute de grooms surexcités.

Dans l’album, le dortoir des grooms apparaît à quelques reprises (voir messages du 4 avril et du 27 juin), ce qui donne lieu à des variations récurrentes sur le thème du chaos, un peu comme dans les chambres d’hôtel de Red Ketchup (pour ceux à qui ça dit quelque chose).


Si on met ces variations l’une à la suite de l’autre, voici ce que ça donne :






Dans le cinquième et dernier dessin, Karl, récemment congédié de l’Hôtel Occidental, doit rendre son uniforme et endosser ses habits civils. Sous peine de subir les foudres du Portier en chef, il doit s’exécuter en moins de quinze secondes. Le chaos est plutôt ici d’ordre vestimentaire.

À propos de chaos, le défi pour moi est de le représenter avec la ligne claire, en évitant la confusion. Le sujet est désordonné, mais le trait ne l’est pas, ce qui me force à travailler particulièrement les détails. Ce soin quasi maniaque est d’ailleurs ce que l’on remarque généralement le plus dans mon dessin, que cela me plaise ou non. J’espère quand même qu’on y voit aussi autre chose.

Parfois, les détails sont microscopiques, au point où je m’arrache les yeux (et les cheveux) et me mets à souhaiter faire un autre métier, comme dynamiteur ou opérateur de pelle mécanique. Heureusement, le pinceau me permet d’obtenir une plus grande finesse de trait que le crayon. Donc, si je suis capable de dessiner un micro-détail au crayon, je sais que je serai capable de l’encrer.

À petite échelle, on peut –et on doit– simplifier, mais ça ne rend pas les choses plus faciles. La simplification ne se fait pas toute seule. Le plus frustrant, c’est que ces menus détails, qui me donnent tant de mal, risquent de passer inaperçus, à cause de leur petite taille justement, comme le joueur d’harmonica dans le premier dessin du dortoir ou le jeu de fléchettes dans le troisième.

Alors, pour une fois, je me fais plaisir et je présente en version agrandie, afin qu’on les voie bien, ces détails qui, au format original, tiendraient sur l’ongle de mon pouce.



Cliquez sur l’image pour l’agrandir.



vendredi 24 juillet 2009

Bande dessinée 101 : matériel requis

À des fins didactiques et au bénéfice de ceux qui souhaiteraient (allez savoir pourquoi) pratiquer le merveilleux métier d’auteur de BD, j’ai décidé de puiser dans ma vaste expérience pour leur en transmettre les rudiments.
Je commencerai donc par dresser l’inventaire du matériel nécessaire à l’exercice dudit métier :

Crayons à mine H
Gommes à effacer
Papier calque (ou papier vélin, de préférence)
Bristol de bonne qualité (Strathmore® 500 lisse, deux plis)
Encre de Chine
Acrylique blanc pour retouches
Assortiment de plumes
Tire-lignes
Pinceau en poil de martre (Winsor-Newton® série 7, #3)
Équerre de plastique
Règle de métal
Guide de lettrage Ames®
Table à dessin
Table lumineuse
Lampe
Lunettes
Ordinateur avec Photoshop® et accès à Internet
Scanner
Imprimante
X-Acto
Ruban-cache
Papier sablé
Tournevis
Marteau
Perceuse électrique avec jeu de mèches
Pinces
Pinces-étau (Vise-Grip®)
Clé à tuyaux
Ciseaux à bois
Scie ronde
Égoïne
Scie à découper
Scie alternative
Scie à chaîne


...VOYONS, QU’EST-CE QUE JE RACONTE, MOI ?!!?

En fait, je suis présentement au beau milieu d’une période intensive de rénovation domiciliaire. Nous en sommes à refaire la cuisine et la maison ressemble à un champ de bataille. Comme il faut en sortir au plus vite, la production de l’album est presque au point mort ces jours-ci.
Je trouve néanmoins quelques minutes pour écrire des niaiseries sur Internet.

À bientôt.

samedi 11 juillet 2009

Deux Couvertures

L’album avance, lentement, mais sûrement. La date de parution est située encore dans un avenir nébuleux, mais cela ne m’empêche pas de songer parfois à la couverture. Je présente ici deux concepts, tout en sachant très bien qu’ils n’ont rien de définitif et que je peux avoir cinquante autres idées d’ici à ce que l’album soit terminé.

Dans les deux cas, j’ai travaillé à partir d’images tirées de la BD. Pour la typo, le choix de la police ne donne que l’idée générale, je n’ai pas cherché très loin.




J’aimerais avoir des avis, des commentaires sur ces deux projets de couvertures (ou sur tout autre chose), histoire de savoir s’il y a quelqu’un au bout du fil.